Le domaine d’O à Montpellier présente jusqu’au 9 octobre 2020 « Alpha Kaba ». Une pièce de
theâtre qui se regarde comme un documentaire et qui racontre l’histoire vraie d’un jeune
réfugié politique guinéen capturé par une milice libyenne.
Le domaine d’O à Montpellier propose aux spectateurs un véritable voyage au bout de
l’enfer. Alpha Kaba raconte trois ans de la vie d’un migrant considéré comme un
miraculé. Alpha Kaba vit aujourd’hui à Bordeaux. Dans un ouvrage, il livre son histoire
personnelle dans lequel il a choisi de témoigner de tout. Pour que personne ne puisse plus
détourner le regard. Un récit adapté aujourd’hui au théâtre par le metteur en scène Julien
Gauthier.
Sur les planches, c’est le comédien Djamil Mohamed qui incarne le jeune réfugié. Dans la
salle, Alpha Kaba en personne assiste aux dernières répétitions. « Quand je sais qu’il y a
d’autres personnes qui sont encore esclaves en Libye, je ne me sens pas encore
libre », déclare-t-il en découvrant son histoire sur la scène du Domaine d’O.
Des menaces de mort après une émission radio
C’est à l’âge de 25 ans qu’Alpha Kaba est contraint de quitter la Guinée. Après une émisision
de radio, il reçoit des menaces de mort. De la Guinée, à l’Algérie, la fuite d’Alpha Kaba
s’arrête brutalement en Libye, où le jeune journaliste devient esclave d’une milice durant deux
ans. Durant son exil, le jeune homme a vécu la peur, l’enfer de la prison, la maltraitance des
miliciens libyens qui le vendent comme esclave. Il connait alors l’effroi et la panique sur une
embarcation de fortune et son quasi-naufrage à proximité de l’Aquarius qui l’a sauvé grâce à
l’ONG SOS Méditerranée.
Arrivé en France, Alpha Kaba rencontre Clément Pouré, journaliste indépendant, avec qui il a
transformé ses souvenirs dans son récit Esclave des milices (Editions Fayard). Un texte vérité
asion sutue le souraise qui lui upermis de se Sa serdel dars le caup deilaves grace
survivre. Raconter son histoire est la motivation qui lui a donné la force de survivre et moi
mon métier c’était de raconter des histoires, donc le spectacle c’est la continuité », explique le
metteur en scène.