Les musiciens lyonnais, Jacques Loucel, au clavier, et Pierre Tan Teng Ha, aux percussions et au chant, ont composé huit morceaux magnétiques d’une musique électro cinématique qui rythment les sept chapitres du Icare de Julien Gauthier.
Jeudi 6 novembre à 19h30, Icare (re)jouera sa vie sur la scène du théâtre Francois-Ponsard. La mythologie grecque se raconte en trois dimensions dans un spectacle conçu par Julien Gauthier du Théâtre du Lyon.
Pour Icare, sa nouvelle création théâtrale, Julien Gauthier, comé-dien, metteur en scène et fondateur du Théâtre du Lyon, joue sur plusieurs tableaux. Au rythme de sept chapitres, le célèbre mythe de celui qui a défié les lois de l’homme en s’envolant, se déroule dans un paysage visuel et sonore qui habille, magnifie et transcende le jeu d’acteur et l’histoire.
Les musiciens lyonnais Jacques Loucel, notamment au clavier, et Pierre Tan Teng Ha aux percussions et au chant, ont composé pour la pièce de Julien Gauthier huit morceaux magnétiques d’une musique électro-cinématique qui rythment les séquences. « À l’orchestration d’instruments organiques se mêlent des textures électroniques et un paysage sonore, du « sound de-sign », qui habillent les scènes», précise Pierre Tan Teng Ha, dont la voix envoûte.
Au début du spectacle, la musique est très élaborée, complexe, soutenue par le chant « cathédral », la plainte ancestrale et funèbre de Dédale. De chapitres en chapitres, l’habillage sonore, qui plonge le spectateur dans les arcanes de la mythologie grecque, évolue. «C’est très construit. Petit à petit, on va vers le dépouillement, la sim-plification, vers cet équilibre idéal, très conceptuel de la tradition culturelle hellénique.
Ne vole pas trop haut, ni trop bas, trouve l’équilibre de ta vie», souligne Julien Gauthier.
À chaque chapitre, sa couleur visuelle et musicale: rouge et tribale, aux tonalités de Games of thrones, quand Minos déclare la guerre à Athènes; bleutée, livide, presque liquide – on pense Au grand bleu – pour traduire les profondeurs abyssales d’une prison labyrinthique. Le tout sur fond de toile évocatrice réalisée par l’artiste peintre Alice Gauthier
Cinquante minutes pour en prendre plein les yeux, les oreilles et surtout, plein le cœur.