Fils de l’architecte Dédale, qui a construit en Crète le fameux labyrinthe pour emprisonner le Minotaure, Icare y est enfermé à son tour tout comme son père.
Pour s’en évader par les airs, ils inventent un système ingénieux avec des ailes dont les plumes sont collées à la cire. Le père conseille au fils de garder le juste milieu: pas trop près de la terre, mais surtout à bonne distance du soleil car la cire fondrait.
Icare s’envole mais, on le sait, il s’aventure trop près du soleil et chute dans la mer…
Version très personnelle. Curieusement, le mythe d’Icare, souvent représenté en peinture, a été rarement évoqué au cinéma et théâtre, si ce n’est récemment avec un spectacle de Guillaume Barbot pour les enfants.
Julien Gauthier en a imaginé une version très person-nelle. Dans la programmation du théâtre François-Ponsard, son Icare prend place, ce jeudi 6 novembre, entre le Sisyphe de Pierre Martot (présenté le 10 octobre) et La Chute de Camus (le 20 novembre).
Y aurait-il donc une thématique sous-jacente de la chute ?
«Pas du tout, c’est un pur hasard, répond le comédien.
Il y a quelque temps, j’ai travaillé sur L’Odyssée avec des élèves, j’ai écrit et adapté le texte, ça m’a décomplexé et apporté beaucoup de joie.
D’autre part, je me suis aperçu que les gens connaissent très mal les mythes et que ce sont souvent les enfants qui renseignent les parents. J’ai choisi Icare parce qu’il représente la voie du milieu, un équilibre qui est quelque chose de très précieux à notre époque. Elle en a bien besoin !